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Noix de coco
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Le lab

Des palettes 100 % coco et écolo !

3 min

Description

En Indonésie, la start-up néerlandaise CocoPallet recycle, depuis trois ans, les déchets de noix de coco. Son objectif : en faire des palettes de transport écologiques.

Components

Chaque année, 1,7 milliard de palettes en bois sont produites sur le continent asiatique, entraînant l’abattage de 200 millions de conifères. Ces derniers sont importés à grande échelle depuis le Canada, la Nouvelle-Zélande ou encore l’Europe de l’Est.
« Des forêts entières sont expédiées partout dans le monde pour être transformées en palettes en Asie [...] C’est un gaspillage d’énergie et d’argent », explique Michiel Vos, fondateur de la start-up CocoPallet, au quotidien néerlandais Trouw.
Et si une partie de la solution résidait dans une simple noix de coco ? CocoPallet a décidé en 2016 d’utiliser des coques de noix de coco pour fabriquer des palettes de transport et de stockage.

« Nous pensons que le bois peut être utilisé à des fins plus durables, telles que la construction, le mobilier et les jouets »

précise la start-up, sur son site.

Car, parallèlement, la production de noix de coco n’a cessé d’augmenter ces dernières années. En 2013, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estimait la production mondiale de ce fruit à coque à 62 millions de tonnes par an. Avec 73 % du total mondial produit en Indonésie, aux Philippines et en Inde. Or cette culture génère d’importantes quantités de déchets qui sont la plupart du temps jetés ou brûlés.
 

Aucun produit chimique de synthèse

Pour fabriquer ses palettes, la start-up néerlandaise s’est inspirée d’une méthode développée par des chercheurs de l’université de Wageningen, aux Pays-Bas, qui reprend des savoir-faire traditionnels indonésiens.

Concrètement, comment fonctionne ce procédé ? Dans l’usine d’essai installée en Indonésie, les coques de noix de coco sont broyées à haute température. La lignine – une colle naturelle présente dans la fibre de coco – fond et agrège le broyat.

Résultat : une palette de transport écologique qui ne contient ni colle ni solvant synthétique.

Noix de coco
© Getty Images

En tout, il faut compter entre 60 et 70 coques pour fabriquer ces palettes tout aussi résistantes que celles en bois ou en plastique. Et en outre emboîtables, ce qui économise jusqu’à 70 % d’espace dans les entrepôts par rapport à des palettes traditionnelles.

Une fois utilisées, les palettes peuvent être recyclées, transformées en biomasse ou utilisées comme engrais vert pour l’agriculture, s’inscrivant ainsi dans une démarche d’économie circulaire.

Si CocoPallet est toujours en phase d’essai, la start-up espère trouver prochainement des partenaires en Indonésie pour y installer cette fois-ci des usines de fabrication. Avec comme objectif de pouvoir livrer ses palettes aux industries asiatiques d’ici la fin de l’année 2020.